BASSIN DU LAC TCHAD

Les conflits autour de l’eau persistent.

 La raréfaction de l’eau une source de conflits, cette situation fait peur aux pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Le mois de juin vient à peine de commencer dans la région de l’Extrême –Nord du Cameroun, mais déjà la saison qui sévit devient de plus rude Sur les abords du lac Tchad, quelques pécheurs commencent à s’éloigner des berges pour aller chercher du poisson. La barque de Mourai Issa en fait partie, il est un pêcheur camerounais originaire de cette même région, ces deux assistants sont nigériens et ghanéens pays. Travaillant dans ces lieux depuis une vingtaine d’années Mourai Issa est prudent, «  depuis quelques années nous avons des problèmes avec les pêcheurs venus des pays voisins » explique t’il, les pays cités ce sont le Tchad et le Niger mais on rencontre également beaucoup de pêcheurs venus du Nigeria. «  Nous avons des discussions sur les limites du lac, quand j’étais tout petit nous les camerounais avions même peur de nous y approcher pour pêcher de peur de croiser un nigérien ou un tchadien, cela nous apportait d’énormes problèmes cela finissait par des disputes et même des conflits ».

Aujourd’hui encore la situation s’est aggravée avec la diminution due à l’assèchement du Bassin du lac Tchad. Les pays riverains du lac sont le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigéria. Autrefois, ce lac était un des plus grands réservoirs d'eau du monde, «  Du fait des caprices du climat, du changement climatique et de la pression démographique au cours des dernières décennies, il s'est réduit de 90 pour cent, passant de 25 000 km2 en 1963 à moins de 1 500 km2 en 2001 » explique le Professeur Maurice Tsalefack climatologue.

Si le niveau de l’eau continue de baisser à son rythme actuel, ce lac disparaîtra dans une vingtained’années selon les prévisions climatiques de NASA. Cette situation inquiète les pays riverains de ce lac, quelques 30 millions personnes vivent dans la région du Lac Tchad. Elles souffrenténormément de l’assèchement du lac et de la détérioration des capacités de production agricole de la région. Toutes les activités socio-économique s’en trouvent affectées et la surexploitation des ressources en eau et en terre entraîne conflits et migrations ce qui les pays riverains, « Si rien n’est fait les guerres de demain dans cette région seront les guerres de l’eau ou pour l’eau » a expliqué Alex Blériot Momha responsable à la Commission du Bassin dulac Tchad. Afin de limiter les frictions entre les populations l’Unesco, le Minee et la Cblt se sont réunis ce mercredi 19 juin 2013 à Douala, pour réfléchir sur les enjeux de la coopération dans la gestion des ressources en eau. « Il vaut mieux prévenir les conflits que de les gérer » dira le Pr Mama Plea représentant de Benoît Sosso, représentant résidant de l’Unesco au Cameroun.

BERTILLEMONE

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